Olivet

Les premières pépinières s’installent à Olivet à partir de 1850, dans le secteur du Pont-Lazin, et se spécialisent, comme les établissements tout proches de Saint-Marceau, dans la création de roses.

Quelques très grands noms de rosiéristes olivétains :

  • Jacques Vigneron et son fils Alcide, spécialisés en tant qu’obtenteurs de roses dites hybrides remontants, aux talents reconnus aussi bien en Europe qu’aux États-Unis, ont été dans la seconde moitié du 19e siècle les plus grands rosiéristes orléanais. Installés à Olivet à L’Orme Grenier, le père et le fils totalisent à eux deux 124 obtentions entre 1850 et 1913, dont 41 ont été conservées. On peut en admirer la floraison à la roseraie Jean Dupont à Orléans.  La collection générale de roses mises au catalogue Vigneron, en comptant toutes les variétés obtenues à l’extérieur, atteignit un millier en 1905 !
  • Les Robichon-Loyer, installés 7 et 9 route d’Orléans à Olivet. L’établissement créé en 1850 se spécialise peu à peu dans la culture des rosiers, ajoutant à ses collections les variétés les plus récentes. Il proposait à la vente, dans les années 1880 plus de mille variétés rosiers et exportait vers l’Angleterre et l’Italie. Les Robichon sont toujours présents en tant qu’horticulteurs sur Olivet.
  • Corboeuf : Jean-Baptiste Corboeuf dit Corboeuf-Marsault installé route d’Ivoy à Olivet (1886), puis à Orléans rue de la Cigogne (1889), où il va commercialiser 32 nouveautés, dans tous les groupes de roses, aussi bien hybrides thé, que polyanthas, thés, Wichura, et même roses de France. Il est très actif et présent dans les expositions nationales de roses. La maison disparaît en 1913. Plusieurs rosiers Corboeuf sont en production chez Francia Thauvin.
  • Georges Bénard, installé route de Saint-Mesmin, puis à partir de 1904 au 3 route d’Orléans, toujours à Olivet, obtenteur de roses intéressantes mais qui ne commercialisait pas lui-même ses créations (Il les confiait à Corboeuf pour la vente). Aux pépinières Bénard succèderont en 1943 les pépinières Pierre Burte puis Burte et fils, qui après la Seconde Guerre mondiale continueront à produire de nombreux rosiers, liées par contrat à Universal Rose sélection (Meilland).
  • Fernand Cognet, situé rue du Couasnon. Après la Deuxième Guerre Mondiale, Mme Fernand Cognet reprend le flambeau et dirige l’établissement qui se spécialise dans les roses. Obtentrice reconnue, elle a créé des variétés nouvelles, dont un beau grimpant jaune soufre baptisé « Ville de Paris ». Les pépinières du Couasnon fermeront leurs portes en 1978. (Voir catalogue de 1953 à la Médiathèque d’Orléans).

 

Fête de la rosière à Olivet

Maxime-Ernest Meunier, riche philanthrope qui avait acheté le Château de Beauvoir à Olivet en 1888, lègue, à sa mort en 1914, à la ville une importante somme d’argent pour doter chaque année une jeune fille méritante et vertueuse : la rosière. La tradition des Rosières d’Olivet, couronnées de roses d’Olivet évidemment, se poursuivit de 1918 à 1944 : le jour du 14 juillet les membres du conseil municipal se rendaient en cortège au monument funéraire des Meunier, sur leur propriété de Beauvoir, accompagnant celle qui a été choisie comme rosière de l’année et qui bénéficiait du legs Meunier. Ernest Meunier avait tout prévu : il avait fait bâtir son monument funéraire de son vivant et une partie des intérêts de ce legs devait servir à l’entretien de la tombe des donateurs.
Le château de Beauvoir a été détruit en 1930. Mais il reste le monument funéraire des époux Meunier, aux allures de petit temple grec, qu’on peut toujours voir dans le petit jardin public rue Hème.

 

Fête de la Rose à Olivet

Une heureuse tradition de l’entre-deux guerres, relancée en 1948 : les journées de la Rose à Olivet, organisée par le syndicat d’initiative et les rosiéristes d’Olivet et d’Orléans, ave bal, corso fleuri et spectacle au théâtre de verdure du Poutyl.

  • Texte : ADRT Loiret
  • Photos : ADRT Loiret