Chevilly

Les roses du XVIIIe

Jean-François-Claude Perrin de Cypierre est intendant de la généralité d’Orléans, de 1760 à 1785. Sa résidence préférée est le château de Chevilly, qu’il a racheté en 1763. Il fait ériger la terre en baronnie et embellit le château et le parc. Le château, vaste habitation composée de 5 pavillons donnant sur une cour d’honneur et entourée de fossés.

C’est lui qui fait du parc cette merveille de classicisme que l’on peut toujours admirer aujourd’hui. Il fait ouvrir des grandes allées rayonnant en étoile à 6 branches, chacune d’elle planté d’une essence d’arbre différente. Il fait installer des vases de pierre et des statues majestueuses qui représentent les 5 continents. Il y avait de délicieux cabinets de verdure, une salle de bal en plein air sous les charmilles. Il agrandit ses domaines en achetant à la Marquise de Pompadour le château d’Auvilliers à Artenay. Il y donnera des réceptions brillantes et pleines de charmes.

Les roses sont partout : dans les jardins, dans la décoration, car Florimonde de Montgeron, la ravissante et spirituelle épouse de l’intendant, adore les fleurs et particulièrement les roses.

 

Les roses orléanaises au XVIIIe siècle

Nous savons, par leurs catalogues conservés à la Médiathèque d’Orléans et par quelques courriers commerciaux, que les pépinières Bruzeau, installées au Lièvre d’Or, faubourg Tudelle à Orléans, cultivaient et vendaient différentes variétés de rosiers. En particulier des rosiers nains appelés rosiers de Bourgogne, miniatures de roses cent-feuilles, qu’on appelait aussi roses mignonnes, qui se vendaient en pots. Ce joli rosier devint vite à la mode, on s’en servait en cet élégant siècle des Lumières pour orner les chevelures et confectionner des bouquets de bal.

  • Texte : ADRT Loiret
  • Photos : ADRT Loiret