Chilleurs-aux-Bois

Le château de Chamerolles sous le sceau de la Rose

 

L’histoire du château de Chamerolles et les roses

Joyau du patrimoine architectural du Loiret, le château aux façades de briques roses parées des premières grâces de la Renaissance, riche d’un long passé où l’histoire se mêle à la légende, a, depuis longtemps, partie liée avec les roses : consulter la rubrique jardins.

Le bâtisseur de cette demeure de conte de fées, au début du 16e siècle, Lancelot du Lac, portait à son blason deux roses d’argent et une fleur de lys d’or, mariant ainsi le lys de France à la rose orléanaise. On retrouve ce blason sur le vitrail de la fenêtre de gauche de la chapelle du château, au vitrail central de l’église de Chilleurs, dans la grande salle de la mairie, et aussi à la clef de voûte de l’église de Chilleurs. Le blason aux deux roses des du Lac peut se voir aussi à la clé de voûte en haut de l’escalier intégré dans l’aile Sud du château.

Clin d’œil : Les deux roses d’argent des du Lac ont fleuri çà et là dans le Loiret : elles se retrouvent au blason de Bazoches-les Gallerandes, dont les du Lac ont été aussi les seigneurs, et au blason de Tigy, où les du Lac ont possédé la terre et le château de Montizambert.

 

Lancelot du Lac avait participé avec bravoure aux guerres d’Italie, aux côtés de Charles VIII et de Louis XII, et avait découvert, ébloui, les merveilles de la Renaissance italienne, ses palais et ses jardins. La résidence des rois de Naples à Poggio Reale allait lui laisser un souvenir inoubliable, en particulier les jardins, où, au milieu des orangers, des oliviers, des grenadiers, étaient cultivés de très nombreux rosiers odorants dont on faisait de l’eau de rose. Images qu’il allait avoir sans cesse à l’esprit, lorsqu’au retour de cette longue campagne d’Italie, il entreprenait de reconstruire son vieux château féodal dans le style de cette toute nouvelle Renaissance, et de l’embellir d’un jardin à l’italienne, inspiré de ces jardins pleins de roses que, là-bas, il avait tant aimés…

Ce jardin du 16e siècle à Chamerolles a été conservé dans ses grandes lignes jusqu’à son total abandon au 20e siècle. C’est à partir des traces laissées par ce premier jardin et à partir de nombreux documents anciens qu’ont été restitués, dans la savante ordonnance de la Renaissance, les actuels jardins du château de Chamerolles. Et les roses y ont la part belle, telles qu’elles pouvaient orner les jardins de plaisance à la Renaissance : mêlées au houblon, à la vigne et au chèvrefeuille, elles grimpent sur deux grands berceaux de charpente encadrant les parterres, tandis que les roses de Damas, roses de Provins, roses cent-feuilles et autres roses botaniques accompagnent le promeneur de leurs parfums inoubliables.

Voir : le Château de Chamerolles et dans la rubrique les sites d’excellence ainsi que sur le site chateauchamerolles.fr.

 

Le nouveau jardin des roses anciennes André Eve

Implantées sur le Domaine du Château de Chamerolles, depuis avril 2016, les collections d’André Eve fleurissent sur ce nouveau site de 5,8 hectares, plus grand et plus fonctionnel, situé à une quinzaine de kilomètres de la Roseraie de Pithiviers. Ce nouveau jardin-roseraie conçu par le paysagiste Pierre-Alexandre Risser se compose d’une quinzaine de jardins à thème. En son sein, le dernier jardin dessiné par André Ève est un espace traversé par une imposante pergola associant ses rosiers favoris et les vivaces qu’il affectionnait tant.

A côté de ce jardin-roseraie, l’espace de production comprend 1500 m2 de serres bi-tunnels, 5500 m2 dont 1800 m2 en subirrigation de culture hors-sols pour la production de rosiers et vivaces en conteneurs, et 2 hectares dédiés à la production de rosiers en pleine terre. L’espace de recherche dispose d’une serre d’environ 760 m2 pour la culture des géniteurs et des semis hybrides. Une parcelle de pleine terre est bien sûr réservée aux tests des nouveaux rosiers. Dans le bâtiment d’exploitation, un laboratoire est dédié à la recherche pour la création variétale et un second réservé au partenariat avec LVMH (Dior).

Enfin pour la vente : vente est abrité par un bâtiment de 990 m2, comprenant une chambre froide, un hall d’exploitation avec atelier de préparation des commandes, une zone de stockage et une salle de formation pour les Clients (cours de taille, initiation aux parfums, etc.). Une boutique de vente intégrée dans ce bâtiment s’ouvre sur un espace extérieur de présentation des végétaux sur 830 m2.

Voir : Pithiviers, le jardin André Eve et Les roses anciennes André Eve

  • Texte : ADRT Loiret
  • Photos : ADRT Loiret